La petite cloche que l’on n’entendait plus renaît
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(source: la gazette du Comminges)

Très attachée au patrimoine communal, la nouvelle municipalité a voulu récemment découvrir le fonctionnement des cloches de l’église. Ainsi a-t-elle redécouvert l’une de ces cloches, la quatrième, la plus petite, tombée dans l’oubli depuis des année faute d’être entendue.

Une aventure… L’accès au clocher était dangereux en raison de la vétusté du clocher jusqu’à ce que Charles, l’employé communal, assure avec quelques planches des renforts sur les planchers, il y a quelques jours. Quelques barreaux changés à l’échelle et le tour était joué pour arriver sous le toit du clocher, où quatre cloches trônaient fièrement – dont une la plus petite, était complètement oubliée, cachée comme elle l’était par les autres et muette depuis de longues années.

Au fil du temps, la plus petite cloche qui devait présenter des faiblesses, a en effet été débranchée. Depuis des décennies, elle était accrochée avec ses trois copines à la poutre sur laquelle les marques des compagnons sont toujours visibles. Elle devait probablement servir de perchoir aux chouettes, qui avaient trouvé cet endroit confortable pour y déposer leurs pelotes de déjection…

L’entreprise Bodet, campaniste expert en équipement des clochers, promet d’en assurer le bon fonctionnement. Elle propose à la mairie de remplacer le mécanisme, qui présente quelques faiblesses. Il avait été remplacé suite à un orage il y a une quinzaine d’années.


La petite cloche qui donne les aigus était quant à elle tombée dans l’oubli. L’entreprise Bodet propose donc de remettre également le carillon en route avec un nouveau fonctionnement. L’ancien mécanisme, une pièce d’orfèvrerie d’une grande beauté, à être déposé. Il va être nettoyé et remise en état, grâce au savoir et à l’expérience de Luc Borde, l’horloger du village, spécialisé dans la restauration des horloges. Par la suite, le mécanisme sera exposé à la vue des visiteurs dans un endroit stratégique de la commune.

La petite histoire de la cloche qui ne sonnait plus débute en 1780 par une ordonnance du diocèse, qui autorise la construction de l’église au centre du village de Pointis de rivière. En 1781, une adjudication pour la somme de 15091 francs permet aux travaux de commencer.
Malheureusement, la Révolution française de 1789 suspend le chantier. Avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’évêché du Comminges arrête sa contribution au tiers de l’adjudication, alors que la commune manque de moyens pour financer les travaux. La construction du clocher et du porche est néanmoins terminée peu avant la Révolution, donnant à l’église l’aspect qui est toujours le sien aujourd’hui. Ses cloches datent probablement de cette époque.

Aujourd’hui, les cloches vont sonner à toutes volées en toutes occasions dans le village. Pour les oreilles un peu fragiles, sachez que vous allez entendre de nouveau l’angélus et la sonnerie des heures dès le mois de décembre. Prêtez attention au son de la petite cloche…

1 réflexion au sujet de « La petite cloche que l’on n’entendait plus renaît »

  1. Quel plaisir un village qui revit…des employés municipaux qui entretiennent le village..!! Des services attendus depuis longtemps…
    Prise en compte du petit patrimoine rural…dommage pour les murs en pierres sèches démolis au profit de motte en béton….la tour romaine….!!
    Avez vous pris contact avec la fondation du patrimoine, qui peut apporter son expertise et la possibilité d’obtenir des aides…
    Bravo…

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